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378 SCULPTURES ET DALLE FUNERAIRE tance qu'il peut avoir pour dater cette sculpture et ses similaires; un sanglier, ou peut-être un ours, placé en face de lui et, en dernier lieu, un éléphant semblable à celui que nous avons décrit, mais tourné en sens opposé. D'autres sujets analogues existent encore sur cette façade, mais ils ont été recouverts entièrement par le badigeon. Le nombre tant des signes du zodiaque que des person- nages ou animaux symboliques que nous venons de citer, s'élève à trente-neuf, non compris les sujets traités en haut- relief et les modillons ou moulures de la corniche. Nous devons y joindre encore cinq morceaux de sculpture, les seuls de même caractère que l'on voit sur les murs de la chapelle Saint-Loup, restaurée par M. Sarsay, qui servait autrefois à la sépulture des abbés du monastère, et plus tard de salle capitulaire. Au-dessous d'une corniche composée de têtes d'anges et de fragments semblables à ceux de la corniche de la maison du quai de Vaise, sont placés au milieu de la façade deux bas-reliefs représentant l'un une licorne et l'autre un phé- nix ; le premier, symbole de l'incarnation, le deuxième, de la résurrection. La licorne est surmontée de l'inscription VNICORNIVS, le deuxième du mot FENIX.Nous avouons ne reconnaître que très difficilement l'oiseau merveilleux qui porte ce nom ; car nous sommes en réalité en présence d'un quadrupède, ayant dans la gueule, une sorte de frein retenu sur le dos, et dont les jambes postérieures sont sem- blables à celles d'un cheval. Il a sur la tête une sorte de coiffure cannelée, qui ne peut pas être prise pour une aigrette, et sa queue est terminée en forme de trèfle ; son seul pointcommun avec le phénix serait le fait d'être muni d'ailes rudimentaires assez étranges. Nous ne contesterons pas davantage l'attribution que l'artiste lui a donnée. La