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doit en conclure qu'au moment de la formation de cette planète, le
soleil, dont elle se détachait, possédait une rotation de même durée ;
il y a donc eu une époque où la période undécennale jouait un rôle
important dans l'astre du jour, et cela expliquerait, dans la succession
actuelle des taches solaires et dans les variations du magnétisme ter-
restre, l'apparition inattendue de la période undécennale dont il s'agit. —
M. Valson ayant demandé à M. André son avis sur la.théorie cosmo-
gonique de M. Faye, l'orateur répond qu'il lui est impossible de tenir
compte d'une théorie qui n'est pas d'accord avec les lois de Kepler. Au
surplus, toutes les observations les plus récentes de Schiaparelli et
autres sur le sens et la durée de la rotation des planètes, tendent à
confirmer la théorie de Laplace, et à faire repousser celle de M. Faye.—
M. J. Teissier communique à l'Académie le résultat de quelques expé-
riences nouvelles relatives à l'histoire des auto-intoxications. La pro-
duction des accidents de l'insuffisance urinaire avait été attribuée parfois
à l'accumulation dans le sang de substances toxiques, qui ne se trouvent
 pas éliminées par l'urine ; mais cette hypothèse très vraisemblable,
d'ailleurs, n'avait point reçu de confirmation directe. Mais, grâce à de
nouvelles recherches faites avec l'assistance de M. Roque, agrégé de la
 Faculté, l'orateur a pu, dans un cas tout récent d'urémie, survenue
 dans le cours d'une néphrite interstitielle, constater que la toxicité du
sérum sanguin était, en pareil cas, inversement proportionnelle à la
 toxicité des urines. Cette constatation, d'une grande importance au
 point de vue de l'interprétation physiologique des accidents de l'insuffi-
 sance rénale, justifie aussi très rationnellement l'emploi de la saignée
dans le cours des accidents urémiques. Mais, à côté de l'insuffisance
 rénale, il faut ranger aussi l'insuffisance hépatique, qui peut provoquer
l'apparition des phénomènes cliniques absolument comparables à ceux
de l'insuffisance rénale ; l'urémie éclamptique par exemple. M. le
 docteur Teissier a eu l'occasion d'en observer tout récemment un
 exemple très remarquable chez un malade affecté de cirrhose du foie.
 La conclusion pratique à tirer de ces données nouvelles, est qu'on doit
 procéder, avec un grand ménagement, dans l'administration des subs-
 tances tendant à fermer le rein chez les malades dont le foie fonctionne
 d'une manière défectueuse. — A la suite de cette communication,
 MM. Arloing, Saint-Lager et Humbert Mollière signalent d'autres faits
 confirmant le fond des observations de M. Teissier.