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206 NOTES SUR LE SALON droit, ce buste rappelle avec une fidélité suffisante les traits du maître respecté : de face, l'artiste, aux prises avec des difficultés plus grandes, a été moins heureux. Si la partie supérieure du visage, les yeux, le front, plus froncé qu'il ne le faudrait, donne peu de prise à la critique, la largeur un peu exagérée du masque nuit à la ressem- blance. Autrefois marquée chez le modèle d'un sourire si bienveillant et si fin, la bouche est alourdie. Elle grimace, plutôt qu'elle ne sourit. Il y a aussi dans la chevelure, caractéristique de la tête bien connue du professeur, une certaine exagération d'ampleur. Toutefois, il y a là , de la part de l'artiste, un effort intéressant, et digne d'être loué; il a conservé et consacré un souvenir qui restera toujours cher et précieux à tous ceux qui ont connu, c'est-à -dire qui ont aimé le docteur Teissier. Notre confrère, M. Sicard, a semblé vouloir se reposer cette année des grandes toiles où il a déployé naguère les belles qualités de dessin et de couleur desquelles il est cou- tumier. Parmi ses quatre envois, le plus important et le plus remarquable est le portrait de Mme S... C'est une femme en noir, qui paraît avoir atteint la cin- quantaine, vue de buste seulement. La mise est simple et sévère, rien de superflu n'attire le regard et ne vient le dis- traire de l'étude d'une œuvre solide et savante, qui retient l'attention, par l'élégante correction du dessin et l'harmo- nie du coloris. Tout autre est le portrait d'enfant au pastel, mignonne figure de fillette, enfoncée sous les plis d'un capuchon, ange ou lutin, peut-être tous les deux à la fois, mais toute charmante dans la naïveté de son expression. L'autre pastel est une simple étude de femme assise, vue