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52                      LES AQUEDUCS

cote un peu supérieure à 250. Le radier du réservoir sur les
Tourillons étant à 305 mètres environ, ce monument
n'avait donc rien de commun avec les systèmes hydrauliques
de Vaugneray et de Pollionnay.

               NOTE COMPLÉMENTAIRE

   En vertu de ce principe que tout aqueduc aboutissait
nécessairement à une villa ou à un groupe d'habitations,
nous avions, dès les premières étapes de notre étude et
notamment en 1887 et 1888, essayé de trouver l'empla-
cement d'habitations antiques au nord et au sud de l'an-
cienne voie d'Aquitaine, soit aux alentours du château
Tourret ou Tourais. C'est en vain que nous avions scruté
la superficie du sol et interrogé les habitants de la localité,
le résultat était resté négatif.
   En octobre et novembre 1889, nous avons, avec une
véritable obstination d'enfant, repris nos recherches.
   Nous avons visité d'abord la vaste propriété de M. Rieussec,
ancien président à la cour d'appel de Lyon, laquelle s'étend
depuis le fond de la vallée jusque sur les replats rive gauche
et rive droite du ruisseau d'Alaï. Le côté rive gauche n'a
rien révélé ; sur le replat rive droite, au lieu dit Tourret ou
Tourais, toujours dans la propriété close de M. Rieussec,
dans une vigne, entre deux pointes de rochers qui émergent
au-dessus du sol, cote 230 environ, nous avons trouvé des
débris de tuiles romaines dans un petit espace où le sol était
mélangé de débris de matériaux de démolition; mais cet
espace était si peu étendu que l'édifice antique devait être
une simple métairie, ou une remise pour les hommes et le
bétail en champ, comme cela se pratique encore dans la
localité.