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PROVENANT DE L'iLE-BARBE 373 cet ordre d'idées on peut citer la salle du zodiaque de l'an- cien Hôtel de Ville de Paris, où se voyaient] de superbes boiseries de Jean Goujon et dont il ne reste plus aujourd'hui que le souvenir. Le sixième sujet qui se voit au-dessus de la porte d'entrée représente un dogue courant à droite. La première ouverture à gauche du portail est comme les trois autres, surmontée de bas-reliefs juxtaposés. Nous apercevons d'abord un taureau qui est aussi la représenta- tion d'un signe zodiacal ; cet animal est en effet en tous points identique à celui qui figure dans le zodiaque de Sainte-Foy ; derrière lui, un loup, animal sur la nature duquel nous n'avons pas à émettre de doute malgré son étrange physionomie : l'artiste ayant eu soin d'inscrire au- dessus le mot LVPVS. Le loup était employé dans la déco- ration des monuments religieux comme image du démon et des supplices de l'enfer. Il a été aussi représenté comme symbole de l'avarice et de la gourmandise. A l'ouverture suivante nous remarquons un éléphant orné d'un caparaçon et portant une tour ; derrière lui un bélier dont la tête est vue de face ; nous sommes encore en présence d'un sixième signe du zodiaque, aries (3). Parmi (3) « Le zodiaque donc est un des six principaux et plus grands cercles, qui va de travers entre les deux pôles ou pivots du monde, et droitement entre les deux siens, large et mobile, et de son long tout uniforme, sous lequel les sept planètes font leurs cours naturels et particuliers, avec une fermeté fort diverse et une harmonieuse inconstance. Les phi- losophes, principalement Aristote, nomment ce cercle oblique, pource qu'il va en biaisant d'Orient en Occident. Il est nommé des Grecs Zo£tttx,ùs, qui se peut traduire en français Porte vie, pource que la vie de tous animaux dépend de ce cercle : car le soleil montant vers nous le long d'iceluy, nous porte la génération'des choses, et eu dévalant, la