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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 347 alentours était fort engageant, car au milieu de ces jeux divers il en était un qui attirait de nombreux spectateurs. Vers le haut de la côte de la Balme était représenté le châ- teau en feu des sires d'Àlbon ; des faisceaux de paille allumés par derrière servaient à l'illusion. Au milieu de ces flammes apparaissait tout à coup une jeune fille en blanc, qui était censée représenter Jeanne d'Albon appelant au secours et attendant qu'on vînt la sauver du milieu de l'in- cendie. Au signal donné, les jeunes gens, réunis en ligne au bas de la côte, s'élançaient avec rapidité à l'assaut de la colline, et le premier arrivé gagnait le prix, qui était un bouquet donné par la jeune fille, ainsi qu'une belle chaîne en or. En fidèle historien, nous devons avouer qu'à la dernière fête de ce genre, on ne put trouver une seule jeune personne qui voulût bien se prêtera cette espèce de sauvetage. Ce rôle était tombé en défaveur, car à la pré- cédente fête, qui avait eu lieu dix ans auparavant, la jeune fille qui s'était prêtée à ce jeu d'escalade avait été si sérieu- sement enlevée parle garçon vainqueur, qu'on n'a jamais pu retrouver les traces de l'un et de l'autre. Les poètes de Chazay ont maintes fois chanté la gloire et les hauts faits du Baboin ; nous pensons qu'il serait agréable à nos lecteurs de voir reproduire ici deux cantates faites en son honneur. La première est de M. A. G. et date de 1835 ; la seconde de M. J. B. Rimbourg qui la fit vers 1861. LE BABOIN DE CHAZAY Air de la Marseillaise. REFRAIN : Habitants de Chazay, répétez ce refrain : Honneur, honneur à tes vertus, Théodore Baboin.