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                          LES AOJUEDUCS                     27 ï

 distincts sur la montagne au lieu de trois, dont il a reconnu
l'origine, la suite et le terme. Il n'en est aucun qui prenait
les eaux de la Loire comme il l'a avancé ; un aqueduc de
Saint-Martin-de-Létras, pour la ville de Feurs, lui avait fait
prendre le change. Le cinquième aqueduc, au long du
Rhône, ne prenait point les eaux de ce fleuve, mais celles
de deux ruisseaux de Montluel. Tous ces aqueducs et leurs
branches ont ensemble plus de 60 lieues de longueur par
leurs contours.
    « Dans un ouvrage complet, l'on donnera des instructions
utiles et intéressantes sur les bassins pour clarifier les eaux;
les siphons renversés, leur étendue, les cuvettes de chasse
 et de fuite, leur élévation et leur charge. Le volume d'eau
de chaque aqueduc, avec un état de la dépense immense de
tous ces travaux et d'autres détails très avantageux pour
servir à de constructions semblables. »
   Nous croyons convenable de consigner ici ce que nous a
dit M. Bresson,ferchitecte à Lyon, auteur d'une étude sur
les aqueducs, non encore publiée.
    Delorme est mort en 1782 (7), il avait donné communi-
cation de son travail complémentaire à l'Académie de Lyon.
M. Boulard, également architecte, et membre de la même
Académie, était détenteur du manuscrit et des dessins de
Delorme, il était chargé d'en suivre l'impression, peut-être
même avait-il à compléter quelques lacunes. On touchait
alors à une époque de trouble et d'agitation ; 17^9 arriva,
la publication fut ajournée. En 1793, Boulard (Catherin-
François), fut exécuté révolutionnairement. Il aurait eu
soin, avant de périr, de confier ses papiers personnels et



  (7) Terme. Eaux potables, page 9.