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226 SOCIÉTÉS SAVANTES rouge. L'orateur en conclut qu'il s'agit là plutôt d'une question de mieux être que de sensation, et que la peau de ces animaux contient une rétine embryonnaire, analogue à celle de la phollade. — M. Arloin'g fait observer que la sensation de bien-être recherchée sous des verres colorés, a été observée déjà chez certains bactéries, qui se réfugient de préférence sous les rayons rouges. — M. Dubois ajoute que les animaux fuient, au contraire, autant que possible, les rayons bleus, qui sont même mortels pour quelques-uns. — M. Bonnel communique une note sur la définition classique du plan, savoir « une surface est dite « plane si une droite quelconque y est contenue tout entière dès « qu'elle y a deux de ses points. » M. Bonnel justifie, au moyen de quatre ou cinq théorèmes, cette définition qui est acceptée comme évidente par tous les professeurs et géomètres, et ne figure dans aucun traité élémentaire de géométrie les plus modernes. — A l'occasion de cette communication, M. Valson fait observer qu'il serait à désirer que de semblables démonstrations de définitions, admises sans contrôle dans l'enseignement, soient comprises dans un traité complémentaire de géométrie enseigné aux élèves ayant suivi les cours de cette science. — M. Dumont communique une note sur un projet de construction d'un pont devant relier le plateau de la Croix-Rousse à Fourvière. Ce viaduc, en fer, se composerait d'une grande arche centrale de 150 mètres de portée ; chaque culée serait accompagnée de deux tours, dans l'une desquelles serait établi un ascenseur pour les voyageurs, et dans l'autre un monte-charge pour les marchandises. Un tramway, de 1,500 mètres de longueur, servirait de chemin de fer de ceinture reliant les divers chemins de fer aboutissant à la Croix-Rousse, avec le chemin de fer Ouest-Lyonnais. Les dépenses qui ne dépasseraient pas quatre millions, seraient couvertes largement par les recettes. Le projet d'un pont entre Fourvière et la Croix-Rousse remonte à plus de 40 ans. Mais, à l'origine, on ne songeait qu'à établir un simple pont pour les piétons, et, d'autre part, les frais d'établissement seraient grandement amoin- dris aujourd'hui par l'emploi des constructions en fer. Séance du 11 février 1890. — Présidence de M. Arloing. — M. le docteur Teissier fait une communication sur l'influença. On s'est demandé si cette maladie était la dengue ou la grippe, deux maladies ayant des caractères bien distincts. La grippe, dont on a peut-être constaté quelques cas au xve siècle, fit son apparition d'une manière