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                    NOTES SUR LE SALON                      217

marine hollandaise, et qui débuta dans la vie par l'aban-
don et la misère.
   L'étude est solidement peinte, intéressante et digne de la
bonne place qu'elle occupe au Salon.
   M. Guignard a envoyé un tableau dans les plus grandes
dimensions.
   L'Embarquement d'un troupeau de bœufs presque grands
comme nature n'est pas une toile qu'il soit facile de loger"
sur une cimaise. Aussi occupe-t-elle toute une paroi de la
salle de sortie, où l'on ne peut le voir que dans les plus
mauvaises conditions et comme par morceaux.
   Au fond, le navire chargé d'agrès, de marchandises et de
matelots, attend son chargement vivant et mugissant; au
devant, les bœufs en rangs pressés, hâtés dans leur marche
pesante par les bouviers et les chiens, entre deux et au-
dessus d'eux flottent la poussière, la buée qui se dégage de
cet amas de bêtes haletantes, tout cela est bien rendu, et
l'on regrette que les conditions d'exposition de cet impor-
tant tableau ne permettent pas de le mieux apprécier.
   Puisqu'il vient d'être question de bœufs, c'est ici le cas
d'adresser une parole de bienveillant encouragement à la
toile de MIIe Perrin, le produit d'une étude sincère d'après
le modèle rustique que la jeune artiste, fille de l'un de
nos confrères, a choisi. La bonne vache laitière, du pre-
mier plan, puissamment encornée, forme avec son veau,
un groupe pittoresque. On regrettera peut-être que l'auteur
ne se soit pas préoccupée davantage de la dégradation des
divers plans de son œuvre. Les vaches, la fermière, les
accessoires du fond, sont trop sur le même plan, sinon par
le dessin, au moins par la couleur.
  J'ai vainement cherché le tableau intitulé : Etude,, de
Mlle Bouillier, fille de M. Fr. Bouillier, membre de l'Institut,