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198                    LES AQUEDUCS

   Le bas service était fait par l'aqueduc des bords du
Rhône ou de Miribel, il était exclusivement affecté à la cité
Gauloise, entre Rhône et Saône, aucun usage de ses eaux
ne pouvait être fait sinon dans la presqu'île, soit de la place
Saint-Clair actuelle jusqu'un peu au-delà de l'église d'Ainay,
puisque la presqu'île se terminait à cet endroit.
   En dehors des besoins particuliers, peu considérables,
car la population était peu nombreuse, à quoi était destinée
et comment utilisait-on l'eau de Miribel, dont le volume
pouvait facilement atteindre et dépasser 200,000 mètres
cubes par 24 heures ? Etait-ce pour des thermes, des
naumachies ? Etait-ce pour la décoration des jardins établis
au bas du Temple et de l'autel Rome et Auguste ? Il est
probable que ces questions sont de la nature de l'énigme
posée par le sphinx et qu'elles seront difficilement résolues.
   Dans tous les cas, on doit retenir et ne pas perdre de
vue, dans les suppositions que l'on fera à cet égard, que
l'usage des eaux de l'aqueduc des bords du Rhône ne pou-
vait être fait qu'à une altitude inférieure à son radier, qui,
rue Puits-Gaillot, au bas de la rue du Griffon, aurait été à
l'altitude 168, 43, laquelle correspond à peu près à la super-
ficie du pavage actuel de la rue de la Grenette, à l'inter-
section de la rue de PHôtel-de-Ville.
   Le service supérieur et le service moyen étaient créés
exclusivement pour la cité Impériale, et ce n'était que par
extension et tolérance, rétribuée sans doute, que leurs
eaux avaient pu être amenées sur la déclivité de la cité
Gauloise.
    Le service supérieur était fait par l'aqueduc du Pila; un
réservoir à niveau constant aurait pu être établi dans le clos
du Verbe Incarné, entre la rue du Juge-de-Paix et le champ
 de manœuvre de la Sarra, où le terrain atteint l'altitude