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                       LES AQUEDUCS                        r99
300 environ. Le réservoirterminus, au haut de la montée des
Anges, était un «castellum », pour la division des parts et
leur répartition dans des réservoirs inférieurs et souterrains.
   Sur le parcours, entre la cote 300 du couvent du Verbe
Incarné et le Castellum de la montée des Anges, l'aqueduc
pouvait desservir, au moyen de prises directes sur son canal,
tous les monuments édifiés sur le sommet de la colline, y
compris le Forum, dont le pavement devait être à l'altitude
290-292.
    Le service moyen était fait par l'eau de l'aqueduc de la
Brevenne, qui se terminait à la cote 282 environ au bas du
talus du fort Saint-Irénée, et non à la fontaine ou à la place
de Trion, ainsi qu'on l'a prétendu.
   Si la distribution antique avait été répartie, à eau forcée,
circulant dans des tuyaux en plomb posés sous terre, on
trouverait fréquemment quelques longueurs de ces tuyaux,
lorsqu'on fait des déblais pour des besoins quelconque.
Mais c'est le contraire qui se présente, on trouve rarement
des tuyaux, et ils sont toujours en petits diamètres ; en
revanche, on trouve des canaux ou aqueducs de répartition
en maçonnerie, enduits de ciment à l'intérieur. On trouve
des réservoirs entiers, ou des fragments de réservoirs,
étages à diverses hauteurs sur la pente de la colline.
    Ces réservoirs étaient des conserves d'eau, dépendant de
propriétés privées ou d'établissements publics ; d'autres
avaient une destination municipale et facilitaient la distri-
bution générale, par zones ou étages, aux services privés ou
publics. L'eau de l'aqueduc de la Brevenne alimentait sur-
tout les quartiers bas, l'eau de l'aqueduc du Pila était
réservée pour les points élevés, et l'excédent, seulement,
s'il y en avait, venait améliorer la distribution des zones
 inférieures.