Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          LA COZONAISA                           145
   « Dans un mot comme dans cent. — Nous ne sommes
pas des innocents. — Nous faisons de l'argent de nos
pierres. — Je vous l'ai dit, ce n'est pas pour rire : — Nos
pierres font des maisons; — nous pouvons dire avec quel-
que raison : — Lyon sort de nos carrières.


                          U1TIÈME COPLH

               Vo moquô pô du païzan,
               Suriou quan il a lo caban (31).
               1 fan onor a la parotse.
               Dze ne Irinonpo lui carolse;
               Dz on quôzi lui de tomberiô.
          Vai chi nogri a que quôque grènelô (32),
               Que ne trinon que la galotse.

   « Ne vous moquez pas du paysan,-— surtout quand il est
vêtu de son caban. — Ils font honneur à la paroisse. —
Nous ne traînons pas tous carrosse ; — [mais] nous avons
presque tous des tombereaux. — Il n'y a chez nous que
quelques pauvres diables, — qui ne traînent que la galoche. »



à cette région. On le rencontre bien, mais c'est devant io (Lentilly dit,
comme Couzon, collachon, répétichon). Toutefois chort existant dans A
et dans B, il y a lieu de croire que cette prononciation est la vraie.
   (30) Periri, carrière, de petraria.
   (31) Caban, vêtement à capuchon du marinier et du voiturier, plutôt
que du paysan. Mais, d'après l'auteur, tout le monde à Couzon ayant
à conduire des tombereaux, tout le monde y doit porter le caban.
   (32) B a grènenô. En tout cas le mot me paraît se relier au lyonnais
grignet et au vieux français grigneux, qui donne le diminutif grignelet,
grignelat, grignelo, grènelô.