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                           LA COZONAISA                            I4I

— C'est d'ici qu'elle tire son origine. — Jamais on n'a vu
fille de Saint-Romain, — si gentille ni si dégagée (10). —
C'est un plaisir de lui voir prendre un... — Et puis de lui
voir donner... »

                         TROJEUME COPLÈ

               Ei fô la vè din un coter (11);
               Du pi, de la man è du le,
              Coin ' ëlésai vofére rire.
               Y è de sa gran (12) que le retire (13).
              El' a, vrai, d'êmo ( 14) corne Irai ;
          Si Fy parla rin quin guignan lo de,
              La bogra sa ce que vou dire (15).

   « Il faut la voir dans une assemblée : — Du pied, de la
main et du bec, — comme elle sait vous faire rire. — C'est
à sa grand'mère qu'elle ressemble. — Vrai, elle a de l'es-
prit comme trois. — Si vous lui parlez, rien qu'en lui faisant
signe du doigt, — la b...esse sait ce que cela veut dire. »


traduit vota par votre, ce qui est manifestement impossible et n'a aucun
sens. Je ne sais donc ce que la servante de Noël Ratadon donnait au
cat. Je soupçonne là-dessous quelque gandoise.
   (10) L'auteur veut bien dire qu'on voit bien qu'elle est de Couzon,
les filles de Saint-Romain n'étant ni si gentilles ni si dégagées.
   (11) Le coter est une assemblée de femmes qui se réunissent com-
munément pour veiller. L'origine est le bas latin coteria, français
coterie, peut-être par une forme coterium, d'où cotairo, coter.
    (12) La grand est la contraction de la grand'mère.
   (13) Retiri de, ressembler à. Comparez tirer un portrait.
   (14) Etno, intelligence ; substantif verbal d'aestimare.
   (15) Fort intelligente, en effet, la servante à Noyé Ratadon. Elle
paraît rentrer dans lu catégorie des « rebelles » du premier couplet.