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122                       LES AQ.UEDUCS

l'on sait construire des ponts et tracer des passages de
rivière, l'endroit le plus convenable pour faire passer la
route de Bordeaux ou d'Aquitaine, sur un pont, était celui
choisi jadis, et celui choisi à nouveau par les ingénieurs
actuels.



                     LE CAMP DE CÉSAR

   Quant au camp de César ou des Césars, car c'était sou-
vent des Césars, soumis ou insoumis à l'autorité des Augustes
qui commandaient dans les Gaules, nous ne voyons rien
que de très naturel qu'il ait été établi à Bélair, à Craponne,
à Tassin ou ailleurs, cela n'a qu'une importance bien secon-
daire pour notre histoire locale. Ces camps devaient res-
sembler un peu aux camps modernes ou actuels de Décines,
Sathonay, Là Valbonne; avec cette différence, que dans les
légions romaines, les mœurs devaient atteindre en bassesse
une profondeur difficile à imaginer. Nous croyons que ces
camps devaient être un voisinage très peu recherché par
les populations de l'époque, sinon par un monde qu'il n'est
pas besoin de nommer.
  Il y a même lieu de croire, que ces camps n'étaient que
des stations de passage, Lyon n'étant pas une ville de gar-
nison romaine, sauf peut-être immédiatement après l'asser-
vissement des Gaules ( i ) .


   (i) Desjardins, Géographie de la Gaule romxine, Tome I. Introduc-
tion, page i l : « La Gaule pacifiée et déjà romanisée a été maintenue
dans le calme, par une garnison de moins de quinze cents hommes. »
Tome III, page 403. « Il n'y avait point de soldats dans les Gaules, une
cohorte de légionnaires tout au plus dans chaque siège      Une cohorte