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LES AQUEDUCS 123 Supposons, cependant, que l'aqueduc passant sur les Tourillons de Craponne ait réellement existé et fonctionné. Il s'agit alors d'en rechercher les preuves irrécusables, plus probantes que les substructions trouvées lors de la fonda- tion du nouveau pont d'Alaï. D'abord, il faudrait trouver les vestiges de cet aqueduc dans le voisinage de Lyon. SIPHON A L'EST DU TOURILLON Ce serait une erreur de croire que les tuyaux du siphon, à l'est du Tourillon, auraient été rejoindre le rampant ou Touriche des Massues. Car il y avait un moyen, plus simple et moins coûteux, que le génie des constructeurs romains n'aurait pas manqué d'employer. D'abord, le rampant des Massues n'avait qu'une largeur suffisante, 6 m ,30, pour recevoir les tuyaux du siphon pas- sant par le Rafour, Écully et le vallon de Grange-Blanche, et qu'il ne pouvait recevoir, en outre, ceux qui seraient venus du Tourillon de Craponne. Ensuite, le canal d'adduction, supporté par le pont supé- rieur, entre le rampant des Massues et le réservoir d'appro- visionnement, au bas du fort Saint-Irénée, n'avait certaine- ment que les dimensions suffisantes pour écouler l'eau de l'aqueduc de la Brevenne; l'alimentation de ce dernier aqueduc devait être régulière, et son débit subir bien peu de variation, sauf peut-être dans quelques saisons de sèche- de la garde urbaine de Rome, détachée à Lyon. » Cette milice était sans doute, subdivisée, tt ses subdivisions réparties et détachées dans les villes ressortissant au siège provincial.