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26 CHAZAY-D'AZERGOES EN LYONNAIS comtes et barons se hâtent de réparer les murailles de leurs châteaux forts. L'archevêque Raymond Saquet, qui avait déjà rendu de grands services aux Lyonnais ( i ) pendant les troubles qui suivirent la captivité du roi, s'empresse d'envoyer l'ordre aux châtelains de Saint-Cyr-au-Mont- d'Or, de Couzon, d'Albigny, de Saint-Germain-au-Mont- d'Or, de Tassin, de Lentilly, de Charnay, et au courrier d'Anse, de se tenir sur leurs gardes, de convoquer en hâte leurs vassaux et hommes d'armes. Il leur enjoint de se réu- nir à Anse pour se ranger sous les ordres du bailli de Mâcon, Jean de Grôlier. Mais il fallait subvenir aux frais de cette guerre. En décembre 1358, l'Archevêque, de concert avec le Chapitre, l'abbé d'Ainay, les consuls de Lyon et autres, décide que tous paieront un impôt de deux deniers par livre, nobles, prêtres et bourgeois (2). Raymond Saquet fait reconstruire le château de Chasselay, et la ville d'Anse, qui était la plus importante possession du Chapitre, fut l'objet de toute sa sollicitude. Amédée de Montbel, prévôt de Fourvières, est délégué pour aller mettre cette ville en état de défense. A son arrivée, le prévôt de Fourvières réunit aussitôt les notables habitants, qui décidèrent que tous les hommes du mandement viendront en armes le premier dimanche de Carême, 1359, pour se constituer en corps de troupes; « que l'on remontera l'artillerie de la ville, qu'on élèvera seize bretèches (3) aux endroits les plus utiles, que sur (1) Lyon ancien et moderne, p. 184. (2) G. Guigue. Tard-Venus. Lyon, Vitte et Perrussel, 1886, p. 27. (3) Fortification en bois destinée à protéger les abords d'une place (Chéruel).