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                   BÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                          495

   Le Chapitre se décida plus facilement peut-être que
l'archevêque à exécuter le traité de Vienne, quelque
onéreux qu'il le trouvât. Ayant stimulé le zèle de ses
procureurs par de pressantes instructions (1), il arriva
bientôt à s'entendre avec le roi sur les bases de l'estima-
tion. Son procureur, du reste, était Thibauld de Vassa-
lieu dont les bons rapports avec Philippe le Bel ne nui-
sirent pas k la prompte expédition de l'affaire (2).
   Le 4 novembre 1312, il fut décidé que le Chapitre re-
cevrait, en échange de ce qu'il avait abandonné au roi
par le traité du 10 avril, une rente annuelle de 500 li-
vres viennois, bientôt portée par le roi b 750 (3). Cette
rente fut assise sur le château et mandement de Châtil-
lon (4). En acceptant ces conditions, le Chapitre fit cer-
taines réserves. Il voulait que ce château fût sous le
ressort immédiat du roi et qu'il eût qualité de baronnie
et comté. Un seul sergent royal devait y résider pour
les cas de ressort (5). Le Chapitre retenait encore l'en-
tière juridiction du cloître, des maisons canoniales, des
serviteurs et gens des chanoines ; la troisième part dans

  (1) Arch. du Rhône, Arm. Abram, vol. 3, n' 11. Lyon, 31 mai 1312,
acte eapitulaire.
   (2) Philippe le Bel ne savait pas d'ailleurs d'obstacle à ses désirs et ob-
tenait bien vite de force ce qu'il n'avait pu se faire accorder à l'amiable.
A titre d'exemple, V. aux Arch. nat.. la pièce cotée J. 259, n" 8 (Trésor
des Ch.), qui nous monlre comment finit, Is 3 avril 1312, une dispute
élevée entre le Chapitre de Mâcon et le roi.
   (3) . . . Propter affectionem quam dictus dominus rcx habet erga dic-
tum Capitulum et Ecclesiam
   (4) . . . Castrum Castetlionis supra Luenl         Nous croyons qu'il s'a-
git ici de Châtillon-sur-Loing (Loiret). L'acte exprime le regret du roi de
n'avoir pas d'autre château plus proche à offrir au Chapitre.
   (5) . . . Et quod unus solus servions in casibus ressorti speclanlibus od
dominum regem possit ibidem sergentare, et non plures