Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                       407

le niveau égalitaire, et les Académies, considérées comme
une aristocratie dans l'intelligence, avaient été fermées.
— On disait cependant, au xvm e siècle, la République des
 Lettres.
   La Commission executive de l'instruction publique ,
établie, à Paris par la Convention, adressa donc aux admi-
nistrateurs du département du Rhône, le 23 pluviôse an III
un ordre tout spécial au sujet de la confiscation illégale
des bibliothèques particulières. On y lit, entre autres: « Les
commissaires chargés de faire les catalogues des biblio-
thèques nationales ont à tort compris les bibliothèques
appartenant à des particuliers qui étaient détenus pri-
sonniers, et dont les propriétés étaient séquestrées. Pour
rectifier cette erreur et en prévenir les conséquences,
nous vous invitons à nous faire parvenir un état exact
des livres ou bibliothèques rendus à leurs propriétaires,
mais dont les cartes nous auraient été envoyées. Nous
vous invitons personnellement de faire restituer à ceux
auxquels la loi a rendu la liberté les bibliothèques que
vous aurez pu mettre sous séquestre. Le respect des
propriétés est le Palladium de la Liberté ; il vous com-
mande impérieusement cette mesure. »
   Le pillage de tous les objets d'art et des bibliothèques
était si général que le gouvernement dut, par un décret
spécial du 14 fructidor an II, recommander à la surveillance

« de fond en comble ; elle recueillait, elle fécondait t'^us les éléments
« de sa prospérité ; elle allait recommencer sa gloire. »
   L'Académie de Lyon recommença la sienne, mais sous le nom
A'Athénée, le 24 messidor an VIII. Plusieurs de ses membres,
pour distinguer l'Alhénee de Lyon des autres Athénées fondés
dans plusieurs autres villes, avaient proposé de lui donner les
noms d'Athenatum ou d''Atkenacrum et même celui d'Herman-
Ihénée.-.. En 1802, elle reprit sa qualification d'Académie, et en 1814,
elle fut autorisée à reprendre le titre d'Académie royale.