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 442                        CHÃtONIQUE I p C A t E .

 largeur, est demeuré exactement en place et de niveau. Sa hauteur
 est de quatre-vingt-quinze centimètres, ce qui était une hauteur con-
 venable pour le sacrificateur.
    « Un chanfrein règne tout autour du parement horizontal supérieur.
    Sur les angles de la face principale, deux très-larges chanfreins ver-
 ticaux (dix-sept centimètres de largeur), descendent à peu près à mi-
 hauteur, ce qui donnerait assez bien à Ja pierre, de ce côté, la phy-
 sionomie d'un socle du xm e siècle. C'est la première fois que nous
 avons trouvé des chanfreins employés dans l'art romaiu. La taille est
 grossière. Le sacrificateur devait, par la position de la face ornée de
 chanfreins, regarder l'Orient.
    « Sur la face horizontale supérieure est le trou pour recevoir sans
 doute le sang des victimes. C'est une cuvette de trente centimètres de
 diamètre par vingt-cinq centimètres de profondeur.
    « Ce qui ne parait pas laisser de doute sur l'emploi de cette pierre,
 c'est un assez grand nombre d'ossements trouvés à.côté d'elle : os de
porc, os de mouton, etc., joints à des cornes de bélier et probable-
 ment de bouc. >>
    — Dans son numéro du"31 octobre, le Salut public donne encore
le récit détaillé de la découverte que M. Melvil-Glover vient de faire à
Ronno, près de Tarare, d'un monument druidique. ; Ce récit est de
ceux que les archéologues doivent conserver. C'est un chapitre
nouveau de notre vieille histoire locale si peu connue, une preuve
 nouvelle que nous remontons plus haut que César et Pomponius
Mêla.
    — Les eaux dé la Saône sont si basses que les Mouches ont de la
peine à traverser la ville. Le fond de la rivière se laisse apercevoir en
plusieurs endroits, les roches de la Fréta, près de Fontaines, sont à.
découvert; enfin on a pu enlever, grâce à cet abaissement des eaux,
les pilotis qui gênaient la navigation au-dessous du pont d'Ainay.
    — Les travaux du chemin de fer de Montbrison sont poussés avec
une très-grande activité.
    Plus de 2,000 ouvriers y travaillent chaque jour. On a déjà dépensé
19 millions sur les 24 auxquels la dépense est évaluée.
    Les ouvrages d'art sont presque terminés. Les travaux de la gare
de Saint-Paul se continuent rapidement.
   — Le théâtre des Célestins s'élève aussi comme par enchantement ;
il est parvenu à la hauteur de son premier étage et on peut juger déjà
de son élégance et de sa légèreté.                                   :
                    L'art grec;s'y joint au gothique travail.
   Les colonnades montent sveltes et gracieuses; la pierre, profondé-
ment fouillée, se courbe et se tord en élégants rinceaux. Ce sera bien
là le temple féerique et .aérien des Bis, des Grâces et des Amours, la
mignonne tabatière, dirait Jérôme Coton, digne des pièces folichon-
nées de notre, répertoire moderne, montées surla fine pointé d'une
aiguille.                               ,;                      '
   Qu'èût-on dit, grand Dieu, si pour jouer des vaudevilles on eût bâti
une.forteresse?<     : . . ;....    ..,.,;;..•.::
   — A la page 326 de notre dernière livraison, deux énormes coquil-
les se sont glissées dans l'article de M. Emile Guimet; Ligne 18, au lieu
de Tenerien, eiiè Relitges, veuillez lire Teuerien, et Pelages. Tous les