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390 LA MONTÉE i)U GAR1LLAN tre d'hôtel du roi, hérita de'la partie basse et la vendit, en 1545, aux enfants de Thomas Gadagne (Cochard, Descrip. de Lyon, p, 264). M. V. de Valous, dans son Domaine or- dinaire du Lyonnais, nous apprend que la fortune de Pierrevive provenait du commerce de l'épicerie et de la dro- guerie. Deux grandes familles, celles des Gadagne et dés Gondi, se trouvèrent donc superposées l'une a l'autre, et contribuèrent naturellement h l'illustration de ce quartier. Je ne parlerai pas des Gadagne, sur lesquels j'ai déjà donné quelques documents dans ma notice sur les Grands-Capu- cins (Revue du Lyonnais, février 1874), et que nos lecteurs peuvent consulter. Les Gondi, originaires de Florence (1), s'établirent a Lyon en 1516, et ce fut de cette couche de banquiers que sortit la lignée des ducs de Retz, dont le plus célèbre fut le cardinal de ce nom, Jean-François-Paul de Gondi. Il pos- sédait, suivant son aveu, « l'âme la moins ecclésiastique qui « fût dans l'univers (Mém. du card. de Retz, liv. I, p. 4, « 171f);mais il avait été contraint par l'aveugle piété et « les vues ambitieuses de son père d'entrer dans les or- « drès. Les saintes vertus de sa mère et les austères èxem- « pies de saint Vincent de Paul, qui pendant ses premières « années avait été son protecteur, n'eurent aucune prise « sur cette âme ardente et impétueuse, née pour les intri- « gués (2). » Je n'entrerai pas dans tous les détails de cette « On connaît la vertu, la beauté, les actes généreux de ta compagne. « Si tu es un être divin, elle a quelque chose de céleste. » On voitquedans ces tempsaiicicnsla flatterie était parfaitement en usage. (1) Antoine de Gondi, marchand épicier, fut du nombre des marchands florentins qui offrirent au consulat un prêt de 8,000 livres, pour partie de la somme demandée par le roi, le J 7 octobre 1582. (V. de Valous, Familles consulaires.) (2) Cette biographie, par M. de Chantelauze, a été insérée dans la troi-