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 312              NOTICE SUR E.-L.-M. PATRIN.

     M. Bertrand, inspecteur général des ponts et chaussées,
  fut un de ses chauds partisans. L'épître suivante prouve
  le cas qu'il faisait de ses travaux.
     & De tout ce qui vous a déjà mérité un rang très-dis-
  tingué parmi les naturalistes, je.ne connaissais encore que
  votre opinion sur la nature des laves ou des déjections
  volcaniques : aussi est-ce la seule chose que j'aie citée
  de vous dans la deuxième édition des Nouveaux principes
  de Géologie, où j'ai même essayé de défendre cette neuve
 et belle idée contre un autre savant qui la tournait en ridi-
  cule.
     « Depuis que j'ai parcouru le premier tome seulement du
 nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, je reconnais que
 personne peut-être n'était plus en état que vous de traiter
 les éléments de cette science, je veux dire l'histoire origi-
 nelle de tous les minéraux, qui est la véritable histoire du
 globe dans ses grandes masses et dans ses premiers âges,
 étude qu'on a beaucoup trop négligée jusqu'à présent,
 sans doute parce qu'on la croyait impossible et inabor-
 dable. Cependant, c'est celle que, particulièrement, j'ai
 osé entreprendre et publier, convaincu que sans cette
 circonstance de l'état originaire du règne minéral et des
transformations qu'il a subies par de grandes catastro-
phes, nous ne pourrions jamais expliquer pertinemment
 son état actuel, et que voilà l'unique cause des systèmes
 absurdes qui ont paru sous le nom de théorie de la terre
et des disputes qui s'élèvent sur les faits géologiques les
plus simples.
    « Vous semblez, vous-même, être bien persuadé de cette
vérité, si j'en juge par l'article Amygdaloïdes qui, lui seul,
présente un traité presque complet de géologie, vu le
grand nombre des autres questions géologiques que vous
avez jugé indispensable d'y réunir comme ne pouvant pas