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                 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                         283



       Mémoire présenté par VÉglise (résumé du).
   « L'archevêque et le Chapitre supplient le roi d'ordon-
ner à ses agents d'arrêter leurs déprédations dans le
Lyonnais.
   « La somme des pertes de l'Église est estimée déjà mon-
ter à quinze mille livres tournois « dont pas un denier
« n'a été perçu au profit du roi et dans son véritable in-
« térêt (1). »
   « Ce n'est pas d'aujourd'hui seulement que les agents
du roi commettent de semblables excès.
   « Déjà, au temps dé la régale de l'archevêché de Lyon
par l'évêque d'Autun (2) , ils vinrent à Lyon briser les
portes des prisons archiépiscopales.
   « Ils ont enlevé des chevaux à un juge de l'Eglise sié-
geant à Anse,pour cela seul, disaient-ils, qu'il rendait la
justice.
   « Ils ont pris des châteaux à l'Église. Ils les lui ont ren-
dus, il est vrai, à la prière de deux légats alors envoyés
par le Saint-Père auprès du roi. Mais ils n'ont pas indem-
nisé l'archevêque et le Chapitre des préjudices qu'ils
leur avaient causés et qu'on doit évaluer à 1,500 livres
petits tournois.
   « Lors du séjour en France de ces mêmes légats, le

en contiendront nécessairement de nouveaux. Il convient do les accueillir
avec quoique réserve et de faire la part de l'exagération avec laquelle ils
sont parfois racontés.
  (1) . . . De quibus unus denarius in utililatem regiam numquam fuit
positus vcl conversus. . . .
  (2) Il est fait ici allusion à la vacance produite sur le siège de Lyon
par la démission de Philippe de Savoie, en 1268, et à la triste période
qu'elle ouvrit pour l'Eglise.