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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                      203

le désaccord non moins grand entre les citoyens et
l'Église.
   Un tel état de choses ne pouvait durer longtemps.
   Nous allons assister aux efforts que fera l'archevêque
Pierre de Savoie pour conquérir une meilleure situation.
Nous verrons leur inutilité. Bien plus, ces efforts mê-
mes marqueront le terme de l'existence du pouwoir archi-
épiscopal, en donnant à la royauté l'occasion longtemps
cherchée d'intervenir par les armes.

                         § S. — Guerre de 1310.


   L'archevêque Pierre de Savoie, voyant le mauvais vou-
loir du roi à l'égard de l'Église de Lyon, cherchait au
dehors des appuis contre lui (I).
   Il écoutait volontiers les conseils de son entourage qui
cherchait à lui persuader de dénoncer les Philippines.
   Le roi, parfaitement instruit des dispositions de l'ar-
chevêque à son égard, n'était pas disposé à renoncer aux
droits que les traités de 1307 lui avaient officiellement
reconnus. Il demanda à Pierre de Savoie de lui prêter le
serment de fidélité qu'il lui devait.
   Le 29 décembre 1309, les gens du Chapitre ou de l'ar-
chevêque, arrêtés et détenus pour offenses envers le roi,
avaient été relâchés (2). Dès le 7 janvier de l'année sui-
vante, Philippe voulut profiter des bonnes dispositions
où devait se trouver Pierre de Savoie pour en obtenir le
serment de fidélité prescrit par les traités.

   (1) C'est auprès du pape .Clément V qu'il espérait surtout trouver as-
sistance. La suite des événements nous montrera comment la bonne vo-
lonté du pontife dut rester inutile.
   (2) Nous venons de parler de cet acte, rendu (on se le rappelle) à la
considération et sur les instances de Thibauld de Vassalicu,