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                  LE PALAIS SAINT-PIERRE.                41)

puis qui empêche de dérober ou d'emporter des objets
dérobés?
    Combien de monuments sont chaque jour mutilés sous
les portiques, malgré la prière de ne rien toucher !!!
    6° Absence de catalogues, car ceux qui existent da-
tent de \ 855, ne sont pas à la hauteur des connaissances
actuelles, et même sont, je crois, épuisés ; — enfin il n'en
existe pas pour les médailles, et autres objets de l'anti-
quité, du moyen âge et de la Renaissance.
    On se demandera peut-être pourquoi — presque étran-
ger à Lyon — chargé de fonctions judiciaires —je m'im-
misce dans cette grave question de beaux-arts et de
réglementation des services du palais Saint-Pierre ? Mais
ce palais est-il une propriété privée ou un fief concédé à
un haut châtelain, seul maître de céans ? — ou bien n'est-
ce pas la maison de tous où chacun a droit d'entrée, avec
la liberté d'émettre son avis sur son état, sur ses imper-
fections, comme sur les améliorations dont elle est suscep-
tible?
    N'est-ce pas même un devoir pour chacun, — quand un
 pareil monument tombe à l'état de ruine, quand Y École
 lyonnaise si chère aux Lyonnais, déchoit de plus en plus,
 par suite d'un règlement suranné, imparfait et qui paralyse
 complètement son habile et vénéré directeur; —quand tout
 est confusion dans cette vaste demeure des sciences et des
 arts qui y étouffent, faute d'espace, — de dire à l'autorité
 supérieure: Caveant consules! Et-si je le dis aujourd'hui
 c'est parce que personne n'a songé à le dire publiquement,
 ou n'a pas voulu le dire tout haut. — On s'émeut bien,
 il est vrai, du délabrement de ce palais. — On regarde
 avec tristesse en passant les murs privés d'enduits, les
 cheneaux troués, les portiques de la cour qui surplom-
 bent et s'endettent; — on éprouve un sentiment pénible,
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