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LE PALAIS SAINT-PIERRE. 31 La Révolution, vous le savez, a anéanti^tant de riclies- ses et de chefs-d'œuvre. Il ne fauffpas]demander à une bête brute compte de ses actes et de ses brutalités. Mais les gouvernements qui ont succédé à cet état d'orage et de tempêtes, qui ne sait que briser et saccager, ont-ils fait ce qu'ils auraient dû et pu faire pour ce palais ? Leurs intentions ont été bonnes, ils ont sérieusement songé à doter notre ville d'un grand établissement où l'art étale- rait ses richesses et ses magnificences ; mais, toujours trop absorbés par la politique, ils ont abandonné à des agents insuffisants l'exécution de leurs"vues et de leurs plans, et le palais des Arts n'a pas reçu le développement qu'il aurait dû avoir à tous les points de vue. M. le préfet a, aujourd'hui, la louable intention, non-seulement de réorganiser les services installés déjà dans ce Palais, de le restaurer, mais, ce qui est mieux encore, de l'achever. Il est donc très-important, comme je l'ai dit plus haut, de bien préciser, dès à présent, quelle sera sa destination définitive, de tracer les plans à faire en vue de cette destination, « et de soumettre ce palais à une Commission qui ne relèverai^ que de la seule autorité du chef de l'administration, Commission "dans*laquelle^ les chefs de service du palais ne pourraient [entrer qu'avec voix consultative et jamais comme membres actifs. » l'action de la pluie ou du soleil par une couche d'huile ou de pein- ture? Nullement. —On n'enlève même pas la poussière qui s'y attache tin couches épaisses, lesquelles fforment des féponges humides qui hâtent la destruction des moulures ou des sculptures) qui ornent ces portes. La même incurie ne se constate-t-elle pas non plus sur nos ponts? Sur chacune des piles du pont de la Guillotière, entre autres, on voit l'herbe et les arbustes croître entre les joints de toutes les pierres et hâter ainsi la destruction prochaine de ces piles dont la réfection a Coûté cependant naguère des sommes considérables