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                         AUTOUR DE LYON.                       44 H

la fable d'un dieu supportant la voûte céleste, signifiait tout sim-
plement «la montagne par excellence » («-TAA-«ç)et le Toulx, à
cause de son importance dans sa chaîne, serait ie frère étymo-
logique de cette montagne.
   L'orthographe Houx est d'ailleurs en contradiction avec celle
de Thoux, nom que porte le ruisseau nourri des sources du
mont. Pourquoi ce cours d'eau recevrait-t-il le t que vous refusez
à son générateur? Il en a pris son appeliatif, de môme que la
Dordogne, Duranius, emprunte le sien au Mont-Dore, Dura-
nus-(l). (le ruisseau, ce Thoux et mieux Toulx n'est donc que
« le ruisseau du mont Toulx ».

  Le Mont-P«/, mamelon saillant au sud du Verdun, n'a pas,
quant au terme py, une origine différente que celle dont vous le,
dotez : le bas-latin podium signifiant, sous les diverses formes
py, pié,pé, peu, puy, puech, éminence, tertre. Le joindre à mont
constituerait donc un pléonasme.

   Le Vir-Blanc ou Narcel.
   1° Vir. L'élément bar, cime, sommet, en plusieurs idiomes
néo-celtiques, devient bir par une loi de mutation en ai, e, i, con-
servée par le gaélique (2). Ainsi dans le Gerbier de ou des Joux
et non de Joncs, le composé Carr-bar « de roc-cime » se re-
trouve en ger et en hier. De bir la prononciation locale a fait
 Vir, lequel, suivi de blanc, équivaut à « sommet ou tertre
blanc ». L'épithète indique d'autres sommets du nom de Vir.
   2° Narcel. Nom purement néo-latin affecté d'un n par la pro-
nonciation locale, arcel, bas-latin arcellus « arceau, petit aque-
duc» ou «embranchement d'aqueduc» ; le Vir-Blanc se trouve
à la naissance du vallon de l'Arche. Vous signalez (p. 124) un
exemple frappant de cette gratification d'un n. initial, faite pour
la même cause dans le vallon des N-arches de la commune de

   (1)       gelido Durani de monte volutus
       Amnis.            Auson., Parent., 7.
  (2) Zeuss, Gramm. eelt., pp. 4 et 5, 3e édit.