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FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE. 385
édifice joignant ni approchant les murailles du monas-
tère; les conseillers et échevins consentirent à laisser en
place publique et commune les fossés et l'emplacement
que couvrent aujourd'hui la place des Terreaux et l'Hôtel
de Ville.
Enfin, Ã raison de la cession et de l'abandon de la di-
recte, la ville s'engagea à payer auxdites dames la
somme de six cents livres, et leur permit de prendre des
pierres aux murailles de la ville en telle quantité qu'il
leur plairait pour leurs réparations.
Le 14 janvier 1557 (1556 vieux style) le Consulat
solda les trois cents livres tournois qui restaient dus
pour le deuxième paiement (15).
Plus tard, les protestants rasèrent les murs du cime-
tière et une partie des clôtures du monastère, afin que
la communication fût libre de la place du Plâtre aux
fossés des Terreaux, et que ceux qui arrivaient par
la rue Malconseil (rue de l'Impératrice) pussent tra-
verser tout de suite au point où commence la rue Pisay,
au lieu de faire le circuit par cette rue pour aboutir aux
fossés par la rue (bâtie depuis), qui tendait au Griffon.
Aussi Françoise de Clermont, aussitôt après l'édit de pa-
cification, voulut faire relever ces murailles; les ouvriers
étaient déjà sur le terrain, lorsque le Consulat soutint
qu'il était commode pour le public de maintenir ce pas-
sage dans une largeur de dix-sept pieds, et fit faire les tra-
cés nécessaires. L'abbesse résista et se plaignit au Roi;
mais ses remontrances n'eurent pas de succès; le passage
subsista et devint le débouché de la rue , dite Clermont,
absorbée maintenant par la rue de l'Impératrice. L'ab-
besse reçut 800 livres pour toute indemnité du passage qui
séparait de l'enclos du monastère une partie importante
(15) Reg, BB 79, folio, 30 verso.
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