Revue du Lyonnais » série 3 - n°7 ( 1869 ) » pp.374

374            LES PREMIÈRES RACES HUMAINES

la vie sociale a suivi la même marche ascendante. La fa-
mille, le clan, la tribu, la peuplade, ont constitué tour à
tour autant de groupe s de plus en plus importants et la
nationalité gauloise s'élabore par le mélange et la fusion
 d'éléments ethniques d'autant plus riches qu'ils sont plus
 variés, mais ou. le sang celtique occupe la plus large part.
 En un mot, on peut pressentir déjà les temps prochains
 au la vieille Gaule", débordant de toute part, ira porter
 ses flots menaçants jusque sous les murs du Capitole.
  Les temps sont changés. Des causes politiques ont pré-
valu sur les avantages naturels qui avaient permis aux
premiers habitants de la vallée de la Saône de s'établir en
maîtres dans les rochers abrupts du Maçonnais. C'est au
milieu des âpres montagnes du pays Eduen, au sommet
du mont Beuvray, qu'il faut aller chercher la grande cité
gauloise, Bibracte, dont la suprématie va, de proche en
proche, s'étendre au loin dans un immense rayon.
                                       Adrien   AKCELIN.