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308 LES PREMIÈRES RACÉS HUMAINES métaux du Caucase. Dès la plus haute antiquité, et jus- qu'à nos jours, les populations de la Circassie et de la Géorgie ont eu la spécialité des produits de ce genre. Les nombreux témoignages des historiens et des monuments sont là pour l'affirmer. Il ne serait donc pas impossible que le bronze nous soit venu de ce point, et l'archéologie per- mettra- certainement d'établir un jour si les types si cons- tants de la première époque du bronze, n'ont pas été con- çus dans les primitifs ateliers métallurgiques du Caucase. Outre le mode de dispersion de proche en proche et par voie d'échange qui a dû régner d'abord, il arrive ensuite que des ateliers indigènes furent créés sur divers points où l'on reproduisit, en les modifiant plus ou moins, les types primitifs ; enfin des peuples navigateurs et commerçants se firent les agents actifs et les propagateurs de leurs in- dustries locales. De là , plusieurs phases successives dans la civilisation du bronze, et qu'on arrivera, j'en suis persuadé, à caracté- riser nettement un jour. Si l'on cherche.quels sont les peuples de l'antiquité qui ont pu jouer ce rôle d'initiateurs, on est conduit par voie d'élimination à des conclusions assez probables me sem- ble-t-il. Les Egyptiens, par exemple, qui étaient surtout con- sommateurs, fort peu producteurs et point du tout navi- gateurs, durent accaparer en g-rande partie, pour leur usage personnel, le bronze etl'étain de l'Inde et de Ceylan. Leur influence directe en Europe est nulle. On en peut dire au- tant des Assyriens et des Babyloniens, qui tiraient prin- cipalement leurs métaux du Caucase. A défaut des Égyptiens et des Babyloniens, quels sont donc les plus anciens peuples navigateurs que l'histoire nous fasse connaître ?