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LA DIANA. . 361 le château et appartenances de Magnieux-Hauterive. Et voici pourquoi : La maison d'Acre, du Forez, branche cadette de la maison de Brienne, provenait de Jean de Brienne, roi de Jérusalem et empereur de Constantinople. Elle avait pris son nom de la principauté d'Acre qui, au commencement du xme siècle, constituait, presque à elle seule, tout ce qui restait aux croisés du royaume de Jéru- salem dont Jean de Brienne était alors le souverain titu- laire. La Mure nous apprend qu'un jeune seigneur de cette maison, Guillaume d'Acre, probablement petit-fils de Jean de Brienne, fut amené de Palestine par notre comte Guy V, son parent, qui lui donna de grands biens en Forez. Ce Guillaume eut un fils, du même nom de Guillaume, que le comte Jean traitait également de pa- rent, et c'est de ce dernier qu'il s'agit. Son blason était inconnu ; mais d'après la copie du sceau de Hug-ues, son fils, qui figure dans l'adresse des principaux nobles du Forez envoyée en 1313, au roi Louis-le-Hutin (collection Gaignièfes), il portait une bande simple. Quels étaient les émaux de ce blason? nous l'ignorons. Mais si cette fa- mille tirait son nom de la ville d'Acre, elle devait en avoir pris les armes, selon l'usage pratiqué à cette époque. Or, les armes d'Acre devaient être évidemment celles de Henry II, comte de Champagne, qui élu, en 1192, roi de Jérusalem, après la prise de cette ville par les Sarrazins, se contenta de prendre la qualité de seigneur d'Acre, du nom de la ville où il avait établi le siège de son gouver- nement, comme firent ses successeurs, Amaury II dé Lu- signan, roi de Chypre et de Jérusalem, et Jean de Brienne, également roi titulaire de Jérusalem, puis empereur de Constantinople. Une preuve évidente que la seigneurie ou principauté d'Acre avait reçu les armes d'Henry de Champagne, son premier prince, c'est que Jean, de