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                         POÉSIE.                       347
Et sa traîna s'effrange au rebord des cadettes.
Claire se fait coiffer comme un saule pleureur ;
Son grand nez seul paraît sous ses vertes lunettes,
Mais un jupon trop court montre,—jusqu'au mollet,—
Le beau petit peton — que lui -vendit Chifflet.
Coraly porte aux reins (oh ! la mode élégante).!]
Le ballon de Nadar sur sa robe collante.
Joli ! joli ! joli ! Dieu, le bon coup de pié
A donner là dedans ; mais ce serait pitié.

Pareille à ce ballon, la pauvre tête est vide ;
Sans le carmin, le teint serait glabre et livide.
Laissons donc tout cela. D'ailleurs, à Beîlecour,
Pour leurs attraits réels, qui leur ferait la cour ?




Sifflons plus aigrement telle dame du monde
Qui singe nos catins et suit leur piste immonde ;
Applique sur sa peau ses leçons de dessin,
Et— sauf à son enfant — à tous montre le sein.

0 femme, réponds-nous ! Lorsque l'on te maquille
Et qu'on te met de faux cheveux devant ta fille,
Tu n'as pas honte ? —non, — tant pis ! eh bien, ce soir,
Cotillon retroussé, va faire le trottoir !
Tu n'es pas une mère !... et ton mari s'irrite
Bien à tort ;.... car il a.... juste ce qu'il mérite.



Mais je quitte ma clef ; car on perdrait le souffle
A siffler, comme il faut, la grue et le marouffle.
                                       DES ESSARTS.