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1ES...DU VERNEY. 311 Il ne paraît pas que ce Jean-François-Marie du Verney se soit fait recevoir docteur, les livres le représentent comme ayant été maître en chirurgie à Paris. Toutefois ses talents le désignèrent pour la place de démonstrateur en anatomie et en chirurgie au jardin du roi : c'est donc le troisième des du Verney qui ait enseigné l'histoire na- turelle de l'homme et des animaux dans ces célèbres amphithéâtres qui attiraient des élèves de tous les points de l'Europe. J.-F.-M. du Verney est l'auteur d'un remarquable traité de myologie dont les planches, de grandeur naturelle, sont dues au burin d'un célèbre graveur. Cet ouvrage a la réputation d'être méthodique et de contenir plusieurs observations nouvelles (1). On prétend que de Garengeot y puisa largement. Je n'ai pas pu réussir à le voir ; une seule fois, il a été catalogué dans une bibliothèque fort riche en Belgique qui s'est vendue pendant mon séjour à Paris, mais il a fallu renoncer à l'acquérir : je n'en parle donc que d'après les traités de bibliographie médicale les plus estimés. Pierre du Verney, frère cadet de Joseph Guichard,- était né comme lui à Feurs et restait indécis sur le choix d'une carrière. Son frère qui avait déjà obtenu des succès . à Paris dans l'enseignement de l'anatomie, l'y attira et lui apprit les éléments de la science qu'il cultivait avec tant de talent : il se fit recevoir maître en chirurgie et s'adonna à l'étude de l'anatomie avec une ardeur telle, qu'en 1704, l'Académie des sciences se l'attachait en qua- lité d'anatomiste. Il s'associa à tous les travaux de son frère et en entreprit un grand nombre pour son compte, dont les résultats sont consignés dans les mémoires de (1) Voy. le Dict des sciences médicales de Panckoucke, t. 3, p, 568,