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LES DU VERNEY. 309 les plus minutieuses de la religion, ainsi que nous venons de le lire, il savait encore trouver le temps de payer sa dette envers la société en continuant les traditions scien- tifiques de sa famille. Il occupa même, au jardin du roi, cette même place de professeur d'anatomie et de chirur- gie que le grand du Verney avait remplie lui-même. Les bibliographes lui attribuent deux ouvrages, qui sont devenus rares et dont nous ne ferons que mentionner les titres : Ergb tritus chylosin adjuvat. Paris, 1725, in 4°— ibid. 4737, in A0. Ergb multis in morbis elucescit corporis mechanismus. Paris, 1752, in 4°. Si on s'en rapporte à la Gazette de médecine, E.-M. du Verney dut naître vers l'année 4686. Il serait intéressant de rechercher son acte de baptême dans les registres pa- roissiaux de Feurs et à défaut dans ceux de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, car, je dois le reconnaître, rien n'indique positivement qu'il soit né dans le Forez. Bien au contraire, son pères'étantfixéà Paris depuis1668, tout fait supposer que c'est là que son fils a dû voir le jour, à moins que sa femme, qui était probablement aussi foré- zienne, ne fût venu faire ses couches au berceau de la famille, en 1686, comme cela était arrivé en 1680 pour l'enfant dont parle M. Broutin. — Ce serait un point à éclaircir : il s'y rattache certainement quelque intérêt, bien que ce personnag-e n'ait pas à beaucoup près, j'en conviens, l'importance historique de son père. Ne paraîtra-t-il pas surprenant à quelques lecteurs que Joseph Guichard du Verney ait légué ses manuscrits et ses riches collections à l'Académie des sciences et au jar- din du roi au lieu de les confier comme cela eût semblé naturel, aux soins pieux d'un fils que des études spéciales