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304 LES nu VERNEY. « quelque temps, lorsque le roi, sans s'être fait annoncer, « entra tout à coup dans la salle et demanda où était « l'anatomiste qu'il ne voyait pas. Du Verney, le scalpel « à la main, s'éleva alors des flancs de l'animal où il était « englouti et fit devant lui l'histoire des principaux « organes (1). Mais là ne se "bornèrent pas les études de du Verney en histoire naturelle : l'historien de l'Académie reconnaît qu'avant les travaux de Eéaumur sur les animaux à co- quille, l'anatomiste forézien avait fait de curieuses décou- vertes sur cette matière : il avait même communiqué à l'Académie des mémoires sur la génération des lima- çons (2). Dufay., qui décrivit les salamandres, n'avait pas non plus le mérite de la priorité s'il faut en croire la même source (3). Enfin il n'est pas un seul sujet que du Verney n'ait exploré. (1) Joseph Bertrand, membre de l'institut. —L'Académie des scien- ces et les académiciens de 1666 à 1793. 1 vol, in 8°, Paris, J. Uetzel. 1869, p. 13et "14. Lorsque il y a quelques jours ce livre s'annonçait plein de pro- messes à l'endroit de nos recherches, nous avions espéré y trouver des documents inédits sur le personnage qui nous occupe. Quel écri- vain était mieux placé que M. Bertrand pour puiser largement dans les riches archives de l'institut? Malheureusement il a pris prétexte de son incompétence pour ne pas faire figurer dans son remarquable travail les académiciens qui composaient la section d'anatomie et de médecine. Le passage que nous venons de citer est le seul dans lequel on retrouve le nom de du Verney. Ainsi nous nous sommes vus pri- vés des renseignements que possèdent les archives anciennes de l'Aca- démie' des sciences. Puisse un nouvel historien combler la lacune laissée par M. Joseph Bertrand et mettre au jour tous les travaux du corps savant auquel notre compatriote appartint. (2) Observations diverses à la fin du t. 2 des œuvres anatomiques de du Verney p. 568-572. (3) Ibidem. — page 573.