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DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE. 291
gués aryennes jusqu'à l'ère des métaux qui ouvre les
temps historiques. Au delà tout est ténèbres et nous en
sommes à peu près réduits à connaître le dernier terme
d'une série de transformations dont les phases antérieures
nous échappent encore. En philologie plus peut-être qu'en
paléontologie nous ne retrouvons guère que des termes
divergents dont les intermédiaires marquant les phases
successives du développement des langues (ou-des êtres)
ont sombré dans la tempête des siècles.
En résumé, les langues connues ne nous révèlent que
la dernière grande alluvion aryenne, correspondant à l'ère
des métaux. Ce courant dut rencontrer en Europe des
langues sœurs avec lesquelles il lui fut d'autant plus fa-
cile de s'amalgamer que leur parenté était plus proche.
Leur mélange intime et homogène est venu masquer les
couches anciennes, où l'archéologie a pu pénétrer déjà et
que la linguistique commence à peine à explorer aussi. On
croit déjà distinguer dans les langues Indo-Européennes
un fond correspondant à l'époque de la pierre polie, et
l'on cherche à établir sur la linguistique les premières mi-
grations Aryo-Celtiques postérieures à cette époque.
A. ARCRLIN.
A continuer.