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278            LES PREMIÈRES RACES IIUSUINES

Lesse (Belgique), Solutré, l'autre plus récente et repré-
sentée par les stations de la Madelaine, du Trou-de-Fur-
fooz, des Eyzies et de Bruniquel.
   La station de Solutré (prèsMâcon), que j'ai explorée
pendant deux années avec M. de Ferry, nous a fourni les
documents les plus précieux sur les populations qui, à la
première époque du Renne, occupèrent la vallée de la
Saône. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici. Mais depuis
la publication de ma première note sur Solutré, de nou-
velles fouilles, faites au même lieu, nous ont permis d'ex-
plorer toute une vaste nécropole, où se sont rencontrés
plus de cinquante squelettes des deux sexes et de tout
âge, quelques-uns d'une conservation parfaite.
    Si le type si bestial de Néanderthal a jamais été le type
 dominant d'une époque (ce que je ne crois pas), il s'était
singulièrement humanisé déjà à l'âge de Solutré, et il fau-
 drait supposer alors qu'un laps de temps énorme sépare
l'âge du grand Ours de celui du Renne. Quoi qu'il en soit,
tous les individus que nous avons exhumés de la nécro-
pole du clos du Charnier (Solutré) sont bien constitués (à
 part quelques traces de rachitisme), parfaitement dignes
 du nom d'hommes, et offrent des types très-voisins des
 races hyperboréennes actuelles.
    Ils appartiennent tous à cette race à face lozangique
 que M. le docteur Pruner-Bey a baptisée pour cela du
 nom de race Mongoloïde. Le savant anthropologiste va
 plus loin et croit pouvoir y distinguer quatre types prin-
 cipaux : 1° le type lapon à tête ronde, au squelette pau-
 vre, grêle et de petite taille ; 2° le type finnois, sur la
 limite des têtes longues et des têtes rondes, au squelette
 massif et de haute stature ; 3° le type esthonien, au crâne
 très-allongé, très-développé, une race vigoureuse et puis-
 sante ; 4° enfin un type voisin de celui des populations du