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                          GRENIERS ET FOURS.                               223

mières productions de cet artiste dont la carrière dans
tous les arts a été si brillante.
   Suivant les règlements rédigés pour l'administration
intérieure de ce grenier et les ordonnances de police de la
ville, il était défendu :
   « De faire aucune vente de grains au marché de cette
« halle avant l'heure assignée pour l'ouverture dudit
« marché
   « Les boulangers ou autres qui cuisaient du pain pour
« le vendre, ne pouvaient, soit par eux-mêmes, soit par des
« préposés, acheter ou marchander des blés ou farines
« à la halle, ni même y paraître avant une heure de rele-
« vée
   « Les marchands de blé en gros ne pouvaient aucune-
« ment se présenter ni acheter des blés dans ce lieu. Les
« approvisionneurs enfin avaient la faculté d'y faire fer-
« mer les grains ou légumes qu'ils ne vendaient pas le
«jour même de ce marché et de les y laisser jusqu'au
« marché suivant. » Un inspecteur devait tenir registre
des grains et aussi des dépôts faits-; il en délivrait un
récépissé.
                          Des fours publics.

   Nous avons rappelé que, chez les anciens, Tutilina ou
Tutelina veillait à la conservation des grains lorsqu'ils
étaient rentrés dans les greniers. Une autre déesse, For-
nax, était l'objet d'un culte particulier dans le lieu où
l'on faisait torréfier le froment, Far (1) et ensuite cuire le

   (1) Nunc lorrete igni fruges, nunc frangite saxo (Virgile). Numa avait
institué les fêtes dans lesquelles on faisait torréfier le froment, parce que le
grain torréfié était plus sain pour la nourriture des hommes. Le grain qui
n'était point torréfié, ne se trouvant point assez pur, ne pouvait être em-
ployé dans les cérémonies religieuses.