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GHENIEUS ET FOUKS. 217 « rayons du soleil ; car la chaleur qui altère incessam- « ment toutes choses, leur ôte leur force par les vapeurs « chaudes qui viennent à dissoudre et épuiser leurs vertus « naturelles. » Le grenier d'abondance de la ville de Lyon ayant une de ses façades, celle qui regarde la montagne de la Croix- Rousse ,tournée au nord-est, et celle qui regarde la Saône et donne sur le quai de Serin (c'est la principale) tournée au sud-ouest, ne se trouve donc qu'en partie orienté suivant les principes posés par Vitruve, Il est probable que la proximité de Ja rivière rendant très-faciles les transports à opérer, avait poussé nos pères à choisir ce lieu pour la construction de ce vaste bâtiment, et que cet avantage leur fit alors fermer les yeux sur un inconvénient qui ne devait être que très-secondaire, les approvisionnements de grains étant très-souvent renouvelés. Les habitants de Lyon, après avoir fait construire leurs greniers sur. des proportions dignes de la seconde ville de France, avaient dû s'occuper, pour administrer l'inté- rieur de ces édifices, d'établir des règles (1) dont l'exécu- tion fut confiée à la surveillance d'hommes choisis parmi les citoyens distingués de la cité. Une compagnie appelée Chambre d'abondance était chargée d'entretenir dans les greniers publics des provisions de grains très-consi- dérables. Cette compagnie avait pour chef l'un des éche- vins en exercice. Depuis de longues années déjà , les recteurs des hôpi- (1) Almanach de Lyon, 1159. Ordonnance de police de 1740 à 1745. Et au cas que les marchands de blés, boulangers et autres fissent charger et transporter leurs blés dans les greniers ou magasins qui sont situes sur le port Saint-Vincent, ils paieront 15 deniers par sac de trois bichets Très expresses défenses sont faites à tous portefaix d'exiger un plus fort salaire sous peine d'être punis comme concussionnaires.