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LA CHARTREUSE D'ARVIÈRES. 191
passage depuis la grange d'Hergne jusqu'Ã Larnin et
Méraleaz; en 1280, Guichard Sarrasin, de Châteauneuf,
leur céda tout son droit sur les prés de Recouza; en 1282,
les frères Burdin, d'Hotonnes, leur quittèrent tout ce
qu'ils pouvaient prétendre à la Platière ; en 1284, Guil-
laume de Chemillieu leur céda tout son droit sur la mon-
tagne d'Hergne ; en 1296, Guillaume de Largins leur
donna ce qu'il avait à Recouza, et les frères Guigniard,
de Sothonod, les droits qu'ils avaient sur les prés et les
essarts de Ronger ; enfin, en 1297, Jean Blanchet leur
remit les fonds qu'il avait au Golet de Songieu.
Vers cette époque commença une longue suite de con-
testations, que je ne fais qu'indiquer, avec les seigneurs
et les villageois de Sothonod qui se prétendaient lésés
dans leurs intérêts par les empiétements des Chartreux :
En 1296, premiers différends et sentence du 10 septem-
bre rendue par le juge de Valromey qui adjugea les dîmes
de Recouza et d'Hergne aux Chartreux. Jean Artaud
protesta vainement contre cette sentence qui fut main-
tenue et confirmée par Louis de Savoie (1297-1299).'
En 1300, procès et compromis. En 1303, sentence cor-
rectionnelle, pour voies de faits, contre le seigneur de
Sothonod que les Chartreux firent excommunier l'année
suivante par l'évêquede Genève. En 1306, accord entre
les Chartreux, le seigneur et les hommes de Sothonod.
En 1309, nouvelles voies de fait; en 1310, nouvelle en-
quête; en 1311., nouvelle sentence qui donna tort aux ha-
bitants de Sothonod. En 1315, transaction et fixation de
limites. Les Chartreux convinrent que la juridiction et la
seigneurie des possessions en litige devaient appartenir
au seigneur de Sothonod, mais ne voulurent reconnaître
les droits des habitants que sous des conditions que
ceux-ci n'acceptèrent que comme contraints. En 1316,