page suivante »
CHATRAU DU MONTELLIER EN BRESSE. 115 veuve. Quoi que l'on fût en hiver, elle se rendit à Cerdon en Bugey, et là , par-devant maître Pierre Ravier, notaire, elle passa procuration au seigneur de Belmont qui devait se rendre à la Rochelle et conclure ce mariage. L'acte passé le 10 février 1571, fut dûment scellé d'un sceau en placard de cire rouge et confié au mandataire qui, malgré les dangers d'un long voyage, arriva sain et sauf à sa des- tination. Telle fut la diligence du seigneur de Belmont, que le contrat de mariage fut signé le 24 mars par-devant Ar- nauld Salleau, notaire de la ville. Les parties contractan- tes déclarant réciproquement se prendre pour mary et femme, loutesfois et quantes que l'un par l'autre en sera requis par devant l'église de Dieu. Tous les biens de la famille lui furent remis en dot, sauf l'usufruit que se réservait son père, de qui elle reçut pour subvenir aux frais du mariage, la jouissance de son comté, chastel, terre et seigneurie d'Entremont. Le contrat eut pour témoins de hauts de puissants per- sonnages ainsi qu'il en cdnste par la finale que voici : « Ce fust fait et passé en la ville de la Rochelle, en pré- « sence de très hautte et très puissante dame et princesse « Jeanne de Navarre, dame souveraine de Béarn, duchesse « de Vendosmois et de Beaumont, Henry, 'prince de Na- « varre, duc de Vendosmois, etc., François de Bourbon, « marquis de Conty et Charles Monsieur, Louis, comte de « Nassau, de Catzenelbogh, etc., François, comte de La « Rochefoucauld et François de Nancuise, seigneur de « Beaufort, estant tous présents en la ditteville de la R,o- « chelle, le 24me jour de mars MDLXXI (1). » Cette union ne fut pas de longue durée et l'amiral n'eut que le temps de venir visiter son épouse et son nouveau (1) Preuves de l'histoire de l'illustre maison de Coligny, par Du Bouchet. Paris, 1662, p. 551.