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   Prenons une autre exemple et, cette fois, dans les allian-
ces de nos comtes. Vers 1230, Éléonore de Forez, fille de
Guy III, en épousant Guillaume de Baffie, seigneur de
Baffie en Auvergne, lui porte en dotles terres de Cremeaux,
Julien, Pressieu, Villedieu et Saint-Bonnet-les-Oules (1).
   En 1243, ce seigneur fait hommage de ces terres à
Guy V, comte de Forez (2). De son mariage, sort une fille
unique, Eléonore de Baffie qui épouse Robert VI, comte
d'Auvergne et de Boulogne, lequel devient ainsi seigneur
de cinq terres mouvantes du Forez (3).
   Ce n'est pas tout. Comme les princes voisins,.en ma-
riant leurs filles dans d'autres maisons souveraines, préfé-
raient leur donner pour dot des terres grevées de l'hom-
mage à rendre à d'autres princes, cette disposition natu-
relle compliquait et étendait encore plus au loin les rela-
tions féodales de nos comtes ave les grands feudataires du
royaume.C'est ainsi qu'Humbert de Beaujeu, siredeMont-
pensier et possesseur de la seigneurie de Roanne qu'il te-
nait en fief du comte de Forez, donnait cette terre à sa fille
Jeanne qui, par son mariage avec Jean II, comte de Dreux
et de Braine, rendait ce prince de la maison royale vassal
du comte de Forez jusqu'en 1292, année dans laquelle no-
tre comte Jean Ier rachetait cette terre (4) comme nous l'a-
vons dit. C'est ainsi également que Humbert Ier, dauphin
de Viennois, en mariant sa fille Alix à notre comte Jean,
lui donnait pour dot, outré Malleval et Rocheblaine, plu-
sieurs fiefs et arrière-fiefs tels que Pizeis, Iseron et Saint-
Sauveur qu'il tenait de l'Eglise de Lyon et dont, en effet,


  (1)   La Mure, Chanlelauze, vol. 1.      •
  (2)   Chàverondier, n° 944.
  (3)   La Mme et Baluze, Histoire d'Auvergne.
  (4)   La Mure, Chantelauze, 1.1, p. 318.