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80 BEAUX-ARTS.
que cet acte de respect et de foi devait, suivant la parole
divine, glorifier à jamais.
Nous nous le demandons en terminant, n'aurons-nous
rien de moins éphémère à consacrer à la Sainte-Vierge
qu'une exhibition annuelle d'illuminations, de feux d'ar-
tifice et de flammes de Bengale ; manifestation extraor-
dinaire, imposante, sublime, il est vrai, mais qui s'éva-
nouit dans une soirée. Et, en présence de l'insuffisance
notoire et de la pauvreté trop évidente de sa chapelle de
pèlerinage qui répond mal aux splendeurs de la Fête du
8 Décembre, notre opulente cité , la seconde ville de
France, prendra-t-elle enfin la grande et généreuse ré-
solution d'élever un monument magnifique, qui puisse
défier les siècles et la faire glorifier, comme la femme de
l'Evangile, dans le cours des âges futurs ? Elle voudra
montrer bientôt, espérons-le, aux autres villes, ses ri-
vales, que pas plus qu'à elles l'argent ne lui fait défaut,
ni que le cœur ne lui manque.
CH. VAYS.
Lyon, le 1er décembre 1868.
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