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r CIVITA-VECCHIA EN 1868. 67 cette agglomération de cabanes et de magasins prend ajuste titre le nom de Civita-Vecchia — vieille petite ville ou l'ancienne petite ville. Vers le xr3 siècle, nouvelle invasion des Turcs, cette fois sans résultats funestes. Plus tard, un certain Frédéric Barberousse, comme l'appelle monsignor Annovazzi, voulant enlever Rome à Grégoire III, s'empare de Civita-Vecchia. Une épidémie épouvantable rejette les Allemands chez eux. Vaines machinations ! s'écrie l'évêque d'Iconium : Perché fremero i régi, e vano imprese Meditaron le genti ? Chi in ciel d'imova Peridera i 1er detti e lor trame.. . Allora Parlera lor nell'ira, e in suo furore Colmi li sperdera d'onta et d'orrore... (1) Plus tard encore,Civita-Vecchia reçoit la visite de Philippe,™ de France, de Charles d'Anjou et de l'infante d'Angleterre qui vont à Rome presser le sacré collège d'élire un successeur à Clé- ment IV. Puis le gouverneur de Viterbe trouve tout simple de confisquer la ville au profit de Louis de Bavière. Les troupes pontificales la reprennent pendant le séjour des papes à Avi- gnon. Le contre-coup de la grande querelle des Guelfes et des Gibe- lins se fait sentir jusqu'ici. Grégoire XI, à son retour d'Avignon, reçoit un accueil enthousiaste. Paul II étend les fortifications et, du haut d'une tour, je ne sais laquelle, dominant la grande mer, Paul III bénit, en 4833,1a flotte de Charles-Quint et l'escadre romaine partant en guerre contre Tunis. Sixte IV fixe sa résidence habituelle à Civita, et encourage l'ex- ploitation des mines d'alun de la Tolfa. Le frère malheureux du sultan Bajazet,Zizim, assez traîtreuse- ment capturé par les chevaliers de Rhodes, voit les ennuis du prisonnier adoucis par une réception pompeuse, réception que (t) Traduction du psaume : quare fremuerunt yenles, par Michèle Mallio.