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CHATEAU DU MONTELLIEK EN BRESSE. '15 est connu par un acte du mois d'août de l'an 1242, par lequel Jean, fils de Micnel Donet, vendit à Guichard de Birisuel tous les droits qu'il possédait en la prévôté ou paroisse du Montellier, et cela moyennant 64 sous forts, de Lyon, cinq ânées de seigle et neuf bichets de millet (1). La famille de Sure, si tristement célèbre dans les annales du xve siècle par la trahison d'Antoine de Sure et son exé- cution, possédait aussi une partie de la dîme du Montellier, puisque, en juin 1285, Guigue de Sure reconnaît la tenir en fief du. Chapitre de Saint-Jean de Lyon, moyennant la somme de 102 livres viennoises et 10 sous (2). A cette époque le château appartenait à des seigneurs qui en portaient le nom et relevaient ainsi des sires de Villars. Dans son Histoire de la Dombe, Guichenon nous apprend qu'ils portaient d'argent à trois bandes de gueules. Le plus ancien seigneur de ce nom, dont l'histoire nous ait transmis le souvenir, est Bermond, un des 18 chevaliers qui, en 1186, s'engagèrent à se constituer comme otages au monastère de l'île Barbe avec Uldric de Villars, au cas où Etienne de Villars ne tiendrait pas sa parole à propos d'une donation qu'il avait faite à cette célèbre abbaye (3). Le nom de Bermond de Montellier est placé immédiate- ment avant celui de Pierre de la Palud, ce qui prouve en quelle estime cette famille était tenue; car dans les chartes de cette époque il est rare que la hiérarchie soit oubliée dans une énumération de seigneurs. Dans son Histoire de Bresse, Guichenon nous apprend l'existence de Hugues, de Berlion et de Humbert de Montellier qui vivaient, assure- t-il, vers 1235 (4). Enfin, par le testament de Chatard de Chamarcin, doyen de l'Eglise de Lyon, en date du 4 novem- (1) Guigues, Op. cit. verbo, Montellier. (2) Guigues, Obituarium ecclesiœLugdunensis, p. 235. (3) Guichenon, Bibliotheca Sebusiana, cent. II" cap. XVI, p. 258. (4) Guichenon, Histoire de Bresse et Bugey, art. Montelier.