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                    RÉPONSE A M. CHARVET.                   453

exécutées par les huguenots et la suppression plus récente
du pilier qui partageait le grand portail. Sur l'une de ces
vues on aperçoit la façade de Sainte-Croix; elle ressemble
a celle de Saint-Bonavenlure avant sa transformation, et ses
toits ont de très-faibles pentes. Dans une vue de Montbrison
(même diocèse), on voit les tours de la ville crénelées et sans
faîtage, et les églises avec des clochers carrés et sans
flèches.
   Dans les vues d'Israël Sylvestre, dans le plan de 1537,
dans le panorama du quai Saint-Antoine de 1719 , nous pou-
vons faire les mêmes remarques ; les édifices ont le carac-
tère que j'indiquais comme étant traditionnel à Lyon. L'an-
cienne église de Saint-Just, qui jouissait d'une certaine cé-
lébrité, avait deux clochers carrés surmontés de toits peu
inclinés à quatre pentes ; à Saint-Paul, sur le clocher qui
existe encore, s'élevait une flèche, il est vrai, mais de di-
mensions restreintes, un clocheton dans le genre de celui
des Cordeliers. A Sainl-Saturnin, la façade dépasse la toiture
a pentes modérées. Toutes les églises ont des absides sur-
baissées ; quelques-unes, comme celles de Belleville et de
Saint-Bonaventure, les ont au contraire plus élevées, ce qui
est une autre manière de distinguer les sanctuaires de la
nef. Citons encore, comme présentant le même type, les
églises de Collonges, d'Orliénas, de Vernaison, de Grigny,
de Ternay, de Salles, de Saint-Laurent-d'Agny, de Chessy,
de Denicé, etc.
    Si les constructeurs de Saint-Jean avaient eu la pensée
d'une toiture a forte inclinaison, il me semble qu'ils n'au-
raient pas surmonté les murs latéraux delà nef d'une décou-
pure en pierre indiquant la terminaison de l'édifice, et dont
l'effet serait médiocre si elle ne se détachait pas sur le ciel.
    L'inconvénient de charger la voûte de la grande nef est-il
donc bien considérable ? Beaucoup d'églises qui en sont pri-