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                    BIOGRAPHIE DE LOYS PAPOU.                         351

M. Yemeniz, pourra se convaincre de la parfaite identité de leur
écriture, malgré quelques différences de grosseur (1). Mais ces
explications ne doivent pas nous faire perdre de vue Mademoy-
zelle Pan file. Quelle était donc cette déité à qui notre poète
donnait un si doux nom? Malgré toutes nos recherches, nous
n'avons pu le découvrir ; tout ce qu'il nous est permis de savoir,
c'est qu'elle habitait Lyon :
                           Roy des villes du monde,
         Lyon, Memphis en pompe, un Cypre en voluptés,
         Athènc en éloquence et Corinthe en beautés,
         Rome en architecture et bclliq'exercice,
         Bref, Lyon pour la Ninfe, un Elise en délice.

   En tête du Discours, sur la garde du volume, se trouve une
page qu'au premier aspect on pourrait prendre et qui a été prise,
en effet, pour du grec, mais le plus simple examen ne tarde pas
à vous convaincre du contraire , quoique la plupart des lettres
qui la composent appartiennent a l'alphabet de cette langue.
   Dans la notice que nous avons consacrée à Loys Papou (en
tête de la publication des OEuvres, 4837), nous parlions de cette
page mystérieuse, dont le fac-similé a été donné à la fin du vo-
lume, et dont nous n'avions pu découvrir le sens. Plus heureux
que nous, M. Armand Fraissc, avec sa perspicacité ordinaire,
ne tarda pas à deviner le mot de l'énigme. Voici comment
s'exprimait le spirituel écrivain, dans le Salut public du 21 juin
1857 :
   « Je crois que la langue employée est simplement la langue
française écrite en caractères grecs, la plupart de ces caractères
conservant leurs équivalents français ordinaires. Cette première

   (1) Notons en passant que les bibliothécaires de Londres sont les hommes
du monde les plus faciles et les plus complaisants, puisque non seulement
ils permettent de copier les manuscrits (ce qui est permis généralement
dans tous les pays civilises), mais encore- de décalquer les miniatures de
ces mêmes manuscrits. Le lecteur en aura la preuve en examinant le fac-
similé d'une page de la Pastorelle, qui se trouve à la fin des OEuvres de
Loys Papon.