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                     HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.                      181
  rateur (1) dont le talent est à la hauteur du caractère,
  et par un maître menuisier (2) qui a conservé in-
  tactes les traditions d'un art que le moyen âge et la
  Renaissance avaient placé au premier rang.
     Tout le reste de l'édifice, tant de ce côté que du
  côté sud, à partir de l'escalier, c'est-à-dire dans une
  étendue considérable et renfermant à peu près la moi-
  tié de la surface du premier étage, ne laissait abso-
  lument voir aucune trace d'une décoration ayant une
 valeur historique quelconque.
     Nous n'avons rien trouvé, dans ce grand espace,
 qui fût antérieur aux années qui suivirent la restau-
 ration, rien qui ne montrât que des nécessités provi-
 soires avaient seules été en vue, et qu'encore avait-on
 été gêné par le manque de fonds pour l'exécution des
 travaux qui étaient à faire. Il nous a semblé qu'ayant
à créer, pour le logement du chef de l'État d'un côté,
et pour celui du chef de l'Administration d'une grande
ville de l'autre, des salles et un ensemble de services
ayant une certaine importance au point de vue de
la décoration, nous devions tout ramener à l'unité du
style contemporain de la construction de l'édifice,
et cette pensée prit d'autant plus d'empire sur notre
esprit, que, dans ce que nous avions à détruire, il n'y
avait rien qui pût, sous quelque rapport que ce soit,
nous donner l'ombre d'un regret (3).

   (1) M. Alexandre Dénuelle, de Paris.
   (2) M. Bernard, de Lyon.
   (3) Les pièces dans lesquelles nous n'avons trouvé aucune trace
de décorations anciennes, et dont l'invention est entièrement de
notre main, sont, du côté nord, les chambres de l'Empereur et de
l'Impératrice et leur grand salon; du côté sud, tout l'étage sur la
rue Lafont, à partir du grand escalier, jusqu'à l'extrémité du bâti-
ment à l'est.