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104 HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.
tions anciennes, nous avons donné un caractère bien
définitif à cette création, en employant le fer forgé
en concurrence avec la pierre de taille.
L'exécution de cette barrière a motivé en même
temps la démolition des boutiques que l'architecte
Morand avait fait construire, en 1768, contre la façade
de chacun des pavillons qui regardent la place ; ces
boutiques, qui étaient une cause de dégradation pour
l'édifice, par les fumées qui s'en échappaient, étaient
en même temps, par leur forme et leur .destination,
tout à fait indignes du monument (1).
Nous venons de dessiner à grands traits les prin-
cipaux" ouvrages que la restauration extérieure de
(1) Pour des motifs qu'il est inutile de rappeler en ce moment,
Morand proposa au Consulat de lui permettre de faire construire, Ã
ses frais, contre la façade de l'Hôtel de Ville, sur la place de la
Comédie, de petites boutiques en pierres de taille, dans les dimen-
sions indiquées par le plan qu'il présenta aux échevins. Morand
devait les louer à son profit pendant l'espace de trente années, Ã
l'expiration desquelles ces boutiques devaient rester en toute pro-
priété à la ville, qui en disposerait comme elle l'entendrait.
Le Consulat ayant considéré que deux égouts, qui flanquaient
chaque angle de la face de l'Hôtel de ville sur la place de la Comédie,
formaient une saillie considérable, gênaient la circulation des pié-
tons et des voitures, en même temps qu'ils affectaient péniblement
la vue • et l'odorat, accueillit favorablement le projet de Morand,
qu'il regardait comme remédiant à ces inconvénients et offrant une
décoration agréable qui s'harmoniserait avec la terrasse au-dessus
des portiques.
En conséquence, d'après l'avis de Soufflot, architecte du roi, et
le consentement du duc de Villeroy, en date du 15 août 1768, le
Consulat, par sa délibération du 28 décembie suivant, accorda Ã
Morand la permission demandée, et les travaux commencèrent im-
médiatement.