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80                         CHRONIQUE LOCALB.

vieux Lyon, renverse dans ce moment, sur le quai de Bondy, un des plus
précieux spécimens de l'architecture lyonnaise au XVII e siècle ; par contre,
chaque jour le ciseau de nos sculpteurs orne l'angle de nos rues de quelque
délicat joyau artislique. A l'entrée de la place des Terreaux, une composiiion
magistrale, la plus importante de toutes ces statues qui ornent aujourd'hui
nos demeures, attire les yeux par la grâce de sa pose et la suavité de son
maintien. Sainte Catherine est représentée sous les traits d'une belle jeune
fille drapée à l'antique ; les instruments de son supplice sont à côté d'elle,
mais elle jouit déjà de la sérénité des élus, te baldaquin qui la recouvre et
la console qui la supporte sont dessinés avec goût et sculptés avec une
grande délicatesse. Celte statue est une des œuvres les mieux réussies de
son auteur, M. Fabisch. Le dessin du baldaquin et de la console est dû au
crayon fin et gracieux de M. Emile Perret.
   — L'Académie de Lyon, lors de ses dernières élections, a nommé
M. Morin-Pons en remplacement de M. d'Aiguepcrse, et M. Genod en
remplacement de M. Bonnefond. SI. Morin-Pons est auteur d'une Numisma-
tique féodale du Dauphinê hautement estimée des archéologues et des savants.
M. Genod est le peintre au nom populaire que toute notre ville connaît.
   — Au nombre des artistes lyonnais qui ont obtenu des médailles ou des
mentions honorables à l'occasion de l'exposition des beaux-arts, nous
trouvons : 1° Dans la section de peinture, MM. Reignier et Janmot, rappel
de médailles de 2e classe. .— M. Pierre Puvis de Chavanne, médaille de
2e classe. — M. Faivrc-Duffer, rappel de médaille de 3° classe. — M. James
Bertrand , médaille de 3e classe. — MM. Adolphe Appian et Armand
Gauthier, mentions honorables. 2° Dans la section de sculpture, M. J. Fabisch,
médaille de 2e classe. — M. F.-F. Roubaud, mention honorable.
   — La typographie et le journalisme viennent de perdre M. Alphonse
Timon, avocat fondateur de la Revue de Vienne et l'un des principaux direc-
teurs du Moniteur Viennois. Son intelligence lui avait valu l'amitié de Charles
Reynaud el de Ponsard, la noblesse et l'aménité de son caractère l'estime
de la société viennoise. La plus tendre amilié le liait à son frère, et c'était
chose touchante de voir les deux associés se partager les peines et les soins
de leurs travaux.
   La littérature a encore à regretter M. Ponchon de Saint-André, mort à
Lyon à l'âge de 82 ans. Il avait publié Eulalie ou les quatre âges de la
femme poème qui avait eu plusieurs éditions, les MédUalions d'un criminel
de la jeune France, Le Croyant et ses paroles (réfutation de l'ouvrage de
M. de Lammenais) et un assez grand nombre de brochures politiques et
littéraires. M. Ponchon avait épousé la petite fille du célèbre architecte
Morand.
    — Nous apprenons que M. Auguste Chaverondier vient d'être nommé
archiviste du département de la Loire, en remplacement de M. André
Barban, qui a été appelé récemment aux fonctions de conseillerdc préfecture.
   te choix de M. Chaverondier n'est pas seulement honorable pour cet
crudit dont il récompense le zèle ; il sera aussi très-avantageux pour les
archives de la Loire, qui profiteront des lumières et du savoir de l'éditeur
de l'Inventaire des litres du comté de Forez.                    A. V.



                         Aimé    VINGTRINIER,       directeur-gérant.