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mnnnnnnnmimtiniiiMnmniminmnmnnnnwniniiu^ gmiff &ng gml BIM m f i Ban M Î I lins giuil SiiM pifl flau ginH Ëiiog g n i Bine H"* Huns gu*! S n p i S Bnm Simniiinl HmimimM BnmtnBiS SnptnraniiS âimanunuS !hmnmtnini Siraiiinnim sirarainmia HimnnmiiE SanimunnS HHinmnl "REVUE CRITIQUE DES LIVRES NOUVEAUX TRENTE-DEUX ANS A TRAVERS L'ISLAM (1832-1864), par Léon ROCHES, ministre plénipotentiaire en retraite, ancien secrétaire intime de l'émir Abd-el- Kader, ancien interprète en chef de l'armée d'Afrique. — Tome II. — Paris. Firmin-Didot et C !e . Voici paraître, impatiemment attendu, le tome second du remarquable ouvrage de M. Léon Roches, dont j'ai analysé en son temps le premier volume. L'intérêt immense qu'il excita, lors de son apparition, ne fera que s'accroître avec le récit de la mission de l'auteur à la Mecque et de son séjour auprès du maréchal Bugeaud. On est charmé par l'accent profond de vérité qui est un des caractères distinctifs de ce livre. M. Léon Roches n'a point écrit pour le vain plaisir d'acquérir un peu de gloire. Il n'a pas davantage sacrifié à l'attrait de donner au public un ouvrage d'histoire plus intéressant qu'un roman. L'unique but qu'il a poursuivi, comme il le dit lui-même (p. 59), c'est d'être utile à son pays. Lorsque M. Roches eut quitté l'émir, une série de circonstances pénibles, qu'il a racontées à la fin de son premier volume, lui inspirèrent le désir de quitter l'Algérie. On lui confia la mission d'aller chercher à Kairouan, la ville sainte de la Tunisie, auprès des chefs religieux, un fetuia, c'est-à -dire une décision d'après laquelle les Arabes pouvaient, ayant perdu tout espoir de chasser les Français, accepter la domination de ceux-ci, à la condition que leur foi religieuse fût respectée. Cette tâche remplie avec succès, il crut utile d'aller demander au grand shériff de la Mecque la confirmation de cette décision. C'est ce voyage qu'il accomplit au péril de sa vie, et qu'il raconte. Son récit contient les détails les plus intéressants sur ce pèlerinage, sur Médine, où un ou deux chrétiens seulement avaient pénétré avant lui, et sur la'Mecque. Au retour de cette aventureuse expédition, à son passage à Rome, une révolution profonde s'opéra dans sa conscience. Comme une flèche de lumière qui troue vic- torieusement les ténèbres, la foi fit une brusque irruption dans son âme, et l'illu- mina de soudaines clartés. Il redevint le chrétien qu'il avait cessé d'être. Il maudit les errements de son existence antérieure. Son ardeur de néophyte fut telle qu'il conçut le dessein d'entrer dans la Compagnie de Jésus, pour se consacrer entière- ment à Dieu. Mais le pape Grégoire XVI, à la décision suprême de qui il s'en